Nous, les « Séniors »

On a plus de temps, alors voilà un peu de lecture. Merci à Marie-Clo pour sa contribution 😆

« Je ne changerai jamais mes amies/is fantastiques, ma douce vie d’aujourd’hui, ma famille filles bien-aimées pour des cheveux moins gris ou un ventre plus plat.

En vieillissant, je suis plus amicale et moins critique envers moi-même. Je suis devenue mon amie.

Je ne me blâme plus d’avoir mangé des biscuits quelques tranches de saucisson supplémentaires, de ne pas avoir fait le lit ou d’avoir acheté quelque chose de stupide dont je n’avais pas besoin.

Je m’accorde le droit d’être désordonnée, d’être
un peu plus extravagante.

J’ai vu beaucoup de chers amis quitter ce monde trop tôt, avant de connaître la grande liberté de vieillissement, alors :


 – Qui m’en voudra si je décide de lire ou de jouer sur mon ordinateur jusqu’à à partir de quatre heures du matin et de dormir jusqu’à midi l’après-midi ?

– Qui me fera plaisir de rester au lit ou de rester devant la télé aussi longtemps que je le souhaite ?

– Qui me reprochera de danser avec ces merveilleux tubes des années 70 et 80 et en même temps de pleurer pour un amour perdu ?…
Bon, là c’est un peut too much, hein 🙄

Si je veux, je marcherai le long de la plage en short trop allongé sur un corps alourdi, en décomposition, et plongerai dans les vagues avec abandon, malgré le regard pénalisant des autres, plus jeunes… Ils vieilliront également.
Là encore, impossible, la mer est bien trop loin de Lyon

Je sais que parfois ma mémoire me lâche, mais il y a des choses dans la vie qui devraient aussi être oubliées. Je me souviens des choses importantes, c’est l’essentiel !

Bien sûr, au fil des ans, mon cœur s’est brisé mais les douleurs donnent force, compréhension et compassion. Un cœur qui n’a jamais souffert est immaculé et stérile et ne connaîtra jamais la joie d’être imparfait.

J’ai la chance d’avoir vécu assez longtemps pour avoir mes cheveux gris
blancs, mes peines et mon rire juvénile gravés à jamais dans les sillons profonds de mon visage.

Beaucoup n’ont jamais ri, beaucoup sont morts avant que leurs cheveux ne deviennent argentés. En vieillissant, il est plus facile d’être positif.

Vous vous souciez moins de ce que les autres pensent.

Je ne me remets plus en question.

J’ai gagné le droit de faire des erreurs. Donc, pour répondre à votre question, j’accepte d’être vielle, j’aime mieux la personne que je suis devenue.

Je ne vivrai pas éternellement, mais tant que je serai encore là, je ne perdrai pas de temps à regretter ce qui a pu être ou à s’inquiéter de ce qui sera.

Et si je le veux, je mangerai un dessert
des grattons tous les jours. »

Que notre Amitié ne soit jamais séparée, car elle vient du cœur !