Je joue avec Roseleen qui adore les Tags. ICI et LA cliquez si vous voulez !
Nous avons tous nos « madeleines » endormies dans un petit coin de nos mémoires et qui ne demandent qu’à se réveiller.
Je me suis posée un petit moment devant une feuille blanche, et des images ont défilé.
Un Tag en 5 sens !

Avant 11 ans (l’âge où j’ai quitté Lyon -pendant 4 ans-), mes années Croix-Rousse et campagne beaujolaise
Le riz au lait de ma grand-mère maternelle. Onctueux, délicieux et sa vraie gousse de vanille. Tiens, Roseleen aussi, en parle ! Je n’aimais pas trop et étrangement, maintenant, j’en ai une énorme envie. Elle conservait jalousement sa recette et ma mère n’a jamais réussi à en faire d’aussi bon.
Son flan aux œufs, également. Sans « trous », moelleux, comme un gros « pâté » caramélisé sur le dessus, bien lisse. Là encore, je ne voulais pas en manger. Ma mère en faisait aussi. Moi, jamais. Pas si simple à réussir. Je pense que c’est ma 2e fille qui a hérité du petit livre noir de ces recettes.
Chaque année pour le Mardi Gras, la grande balle en osier se remplissait de « bugnes » faites à 4 mains -mère-fille- c’était une tradition pour ma grand-mère et ma mère. Une fois faites, distribution dans le quartier.
La tranche de foie de veau du samedi à midi ! A force d’en manger, je l’ai détesté. Et pourtant, c’était délicieux et plein de vitamines, baignant dans le beurre et persillé par dessus le marché !
Le brochet du déjeuner de Noël -ou du Jour de l’An- Jamais de réveillons à la maison, il fallait être parfaitement réveillés et d’attaque pour les repas, à midi pile, le 25 décembre et le 1er janvier ! Mon père passait des heures à enlever les arrêtes -et Dieu sait s’il y en a dans le brochet- à le reconstituer, le mettre en gelée pour qu’il brille et poussait la difficulté à dresser des crevettes sur le dessus. Et pour qu’elles prennent bien sur la gelée, il les campait à l’aide d’allumettes, toute la nuit !
Les menus, dessinés pour chaque événement, parfois même imprimés, tradition que j’ai longtemps gardée et qui représentait un boulot énorme à confectionner.
Ses sauces au vin, « réduites » des heures durant, les fricassées de patates (pdt), les terrines de lapin et les ballotines de canard, dignes d’un Chef étoilé. Mon père avait un rêve, ouvrir un restaurant gastro. Il ne lui manquait que les pécuniaux 😉
Sa mousse au chocolat -ça je sais faire !- avec son sabayon à l’orange, ses blanquette de veau, bœuf bourguignon, etc.
Sans oublier évidemment, le beurre à gogo, bien cuit, à nous en rendre tous malades, le tout bien arrosé, avec des bons vins de toutes les couleurs.
Mon père aimait les recettes élaborées. C’était le chantier à la cuisine. Ma mère était commis, plongeuse et souffre douleur.
Avec tout ça, vous vous en doutez, il y avait évidemment des fricassées de « gros mots » !
Les tomes de Savoie affinées dans notre cave qui était juste bonne lorsqu’elle était dévorée par les charançons. Il fallait avoir un palais de fer pour pouvoir en manger ! Mais avec un bon verre de vin rouge, c’était soit disant délicieux.
L’odeur d’ail chez une vieille voisine, très-très vieille du haut de mes jeunes années. La Mémé Chassaing mettait des quantités d’ail partout, dans les mélanges de légumes qu’elle adorait. Je revois bien sa cuisine sombre, qui donnait sur la cour de l’immeuble 😆
Le clafoutis aux cerises avec les noyaux de Paulette, au 3e étage, en face de chez nous. Mon père détestait d’avoir à cracher les noyaux, mais Paulette lui tenait tête, avec les noyaux, le goût des cerises est plus prononcé, c’est reconnu.
Les sandwichs au jambon et au saucisson, lors des pique-niques -et oui, déjà petite, j’adorais ça- lors de la journée « Narcisses », dans l’Ain, que Paulette me donnait à la place du plat en sauce réchauffé sur le Campingaz. Je m’en souviens bien. Pour mes parents, il fallait installer la table, le réchaud, la « vache » à eau dans un endroit bien plat, arboré, « idéal » et bien difficile à trouver !
Pendant mes vacances scolaires, la sanguette au sang de poule, un délice, le civet de lapin au sang, mijoté sur le fourneau au bois, la soupe au petit-déjeuner avec du lard gras, du pain et du Beaujolais -je vous rassure, je n’étais pas obligée d’en manger-, les grosses couronnes de pain qui duraient toute une semaine, sans sécher, bien à l’abri dans un torchon, au frais dans le sellier, les saucissons « maison », le Jésus pendu au courant d’air et grignoté par les souris…
Plus tard, dans le Lot et Garonne
Le foie gras fait maison de Marguerite, ses bocaux de pêches au sirop, sa gentillesse, son sourire. Les grandes tablées et les fou rires garantis dans la maison de campagne à Prayssas -prononcer « prèïssas »- envahie par les Lyonnais.
Les poêlées de cèpes baveux à souhait dont j’ai toujours la nostalgie plus d’un demi siècle après.
A solliciter ma mémoire, qui m’a rendu fidèlement les odeurs, les saveurs, les gens et les lieux de mes vingt premières années, je me suis offert de nombreux petits bonheurs.
Je vous invite à pratiquer cet exercice. Vous constaterez que votre mémoire est une vraie boîte à souvenirs heureux.
Merci de nous avoir fait partager ces moments, c’est comme si on y était.
Bisous.
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Coucou Lydia
C’est bizarre comme la mémoire se souvient bien quand on la sollicite 😆
Mais c’est pas trop bon signe, quand même, c’est un signe de vieillesse 😉
Toujours moche à O. gris et en plus du vent aujourd’hui.
Un « pic » de froid après la pollution. On a vraiment envie de rester chez soi 🙄
Gros bisous
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Pourquoi un signe de vieillesse ?
Ici, il fait plutôt beau mais il fait froid.
Gros bisous.
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Coucou Lydia
Quand on devient vieux, on perd la mémoire du moment et on vit dans ses souvenirs 😉
Je te rassure, je n’en suis pas encore là 😆
Gros bisous
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Oui, d’accord, mais ça c’est pour ceux qui font Alzheimer ! 😉Ce n’est pas ton cas !
Gros bisous.
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Je fais tout pour mais souvent on n’y peut rien 😥
Bisous
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Malheureusement !
Bisous !
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Comme tu décris bien toutes ces saveurs, c’est enchanteur et ça donne faim ! Pour moi c’était le moka aux amandes de ma grand mère, le civet de lièvre avec son jus tout noir (on retrouvait des plombs dans la sauce qu’il ne fallait surtout pas les avaler) la semoule au four, le foie gras truffé (je disais « j’adore les petits trucs noirs », le pain au chocolat à la plage, le « gluant » (confiture de coing) en dessert, les poires et les cerises mangées à même l’arbre …
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Hello MH
Tu l’as fait le Tag de Roseleen ?
Tu vois, tout « remonte » et les images sont même colorisées dans notre tête 😆
Gros bisous
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coucou, non non, je ne l’ai pas fait. Oui, c’est vrai que tout remonte assez facilement
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Ce Tag avec ta plume délicieuse, M-H serait une gourmandise 😉
Gros bisous
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Petit-déjeuner avec tes souvenirs d’enfance gustatifs fut un pur bonheur. Dommage que tu n’ais pas la photo du brochet hérissonné de crevettes, les photos coûtaient à l’époque. On savait recevoir, c’était pas une saucisse purée Mousseline comme il m’est arrivé d’avoir un jour que nous étions invités !!
Pour moi les meilleurs souvenirs gustatifs sont en Morvan avec les crêpiaux, les oeufs en meurette, les volailles rôties ou en sauce, l’omelette aux treuffes (pdt) géante, épaisse, sur la cuisinière à bois, le pâté en croûte, les tartes à la semoule et aux pruneaux, la liste pourrait s’allonger encore si j’y réfléchissais plus…
Par contre chez moi ne me reste que les mauvais souvenirs avec des parents économes achetant des produits les meilleurs marchés. Je me souviens des râgouts de mou si si ! cuisinés au vin rouge, des pots au feu de pattes de poulet et de cou, et du poisson 6 jours sur 7 parce qu’à l’époque il ne coûtait rien. Mais le 7e jour, le dimanche était le jour du poulet rôti à la broche et son cresson de fontaine, broche de la marque Cadillac achetée à la foire de Paris quand même ! Mon père se régalait au printemps de têtes de biquets heureusement on ne m’en a jamais fait goûté, mais lui se régalait.
Oui comme toi les souvenirs reviennent bien.
Merci pour ce délicieux billet.
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Hello Dame Uranie
Mes parents, toute leur vie, ont fait passer la nourriture avant tout et le budget alimentaire était important.
On s’est souvent heurtés sur le sujet 🙄
On mange bien aussi dans le Morvan.
Les abats c’est pas mauvais s’ils sont bien préparés. Je ne sais pas si on trouve encore du mou ? 😆
En brochette, il me semble que j’ai dû en manger quelques fois 🙄
Ma mère aimait manger la tête du lapin, moi la moelle !
C’est plaisant de se replonger dans nos passés et de retrouver toutes ces choses simples que les moins de 20 ans ne connaissent pas 😆
Gros bisous
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c’est vrai, on a tous des souvenirs d’enfance très gustatifs, auxquels s’ajoutent les autres sens… et beaucoup d’amour!
chez moi aussi c’était mon père le fin cuisinier et ma mère ne lui était d’aucune utilité, j’étais très fière que ce soit moi, son tourne-sauce 😉
merci Soène!
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Coucou Adrienne
Pas question pour moi d’aider mon père, lui si gentil, si doux, si conciliant, devenait mal tourné et tyrannique dans sa cuisine 😆
Gros bisous
@ 20… je n’ai pas commencé mon billet… pas du tout inspirée…
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Hello Soène !!
Wouah !! comme j’aimerais avoir de tels souvenirs, mais non, rien. Je ne me souviens pas de réveillon chez nous, ni de lendemains d’ailleurs. En tout cas rien de gustatif. Rien de festif. Pourtant y a bien du y en avoir.
Ah si, juste une fois, on faisait réveillon chez une tante, (aucun souvenir de la bouf. faut dire que j’avais un appétit d’oiseau et que je n’aimais pas grand chose à part la bûche 😂) et sur le coup des minuits, un grand bruit dans la pièce voisine, là où était le sapin, 🎄 on s’est tous précipité, et SURPRISE !! le père Noël venait de passer. J’ai jamais su le comment « qu’il » a fait ni qui était ce « père Noël ». 🎅 Forcément un nom-présent au repas. C’est le seul souvenir de Noël que j’ai, et rien des repas.
En couple avec mes enfants, nous avons fait de jolis Noëls et réveillons, en famille ou entre amis, j’espère que mes enfants ont de bons souvenirs. Faudra que je leur demande.
Bon, là, j’ai le souvenir qu’il pleut depuis ce matin….. grrrr…..
Belle journée. 😘😘
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Hello Vonnette
Je suis certaine que des souvenirs vont te revenir, au fil des jours, si tu y repenses !
Pour le Père Noël, quand j’étais petite et quand mes filles étaient petites, il fallait se coucher tôt le 24 pour que le Père Noël puisse passer ! Mais je te promets que le matin du 25, il n’était pas question de faire grasse mat’ 😆
Et j’ai un souvenir intact d’un Noël où ma fille aînée s’est « pamée » en découvrant un parapluie. Elle devait avoir juste deux/trois ans. Je la revois.
Quand les enfants ne croient plus au Père Noël, la magie n’est plus là. C’est pour ça qu’il faut qu’ils y croient le plus longtemps possible et ce que j’adore c’est quand ils doutent de son existence 😆
Ma dernière petite fille va vivre sans doute son « année de doute » pour ce Noël 2020.
Ici aussi, froid, gris, pluvieux, venteux, en un mot « moche » pour le temps, mais je sors quand même, ça fait du bien de revoir les magasins ouverts et des gens dedans 😉
Gros bisous
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J’ai souri en lisant ton billet; bien sur il y avait le riz au lait qui ressemblait plus à un teurgoule car il cuisait sur le coin du poêle. Nous il y avait les oeufs en gelée, les oeufs à la neige et une recette que j’ai cherché des années et que je viens de retrouver sur le net un parfait au chocolat, : 250g de chocolat, 4oeufs, 250g de beurre et autant de crème fraîche mais de la vraie ! T’imagines la bombe en calories ! Ma tant de Paris faisait ce dessert à chacune de nos visites et nous le mangions presque au totalité mon père et moi… Ne salives plus sur ton ordi ou passe en cuisine. Belle journée et gros bisous
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Hello Chantal
250 gr de beurre ET 250 gr de crème fraîche 😆 😥
Et entière, à 30 % au moins !
Tu vas le faire ce « parfait » ? 😆
Tu vois, pour le moment, je mangerais bien une tranchounette ou deux de saucisson, plutôt !
Gros bisous
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Merci pour ta participation Soene ! J’ai adoré lire tes plaisirs gustatifs ! Tu as raison, çà fait du bien d’ouvrir sa boite de Pandore gustative, depuis que j’ai crée ce tag il y a quelques semaines, mon cerveau me ressort encore des petites surprises et c’est un vrai bonheur! Bises !
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Hello Roseleen
Oui, sûrement, on en retrouve des « surprises » gustatives qui s’allient à des moments précis et heureux du temps de notre enfance.
Et on retrouve notre âme d’enfant 😆
Gros bisous
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incroyables ce que la mémoire peut garder, et sans nul doute les souvenirs des plats avec souvent les odeurs qui vont avec, sont souvent ceux qui restent le plus et qui peuvent le cas échéant être réactivés, comme toi ici pour cet article. Des plats d’un autre temps sans nul doute mais qui restent pour toi des moments précieux avec des personnes que tu as aimé. Bel exercice que tu as fait là.
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Hello Maryline
C’est vrai. Il suffit de se poser et de solliciter nos mémoires. C’est incroyable, on a les images et les odeurs !
Des plats que je ne refais jamais, bien sûr. La cuisine qui demande des heures de préparation m’a toujours irritée. Je le disais souvent à mon père. Je trouvais que c’était perdre du temps…
Il n’hésitait pas à y passer une partie de ses nuits pour arriver à un résultat impeccable. Il lui fallait toujours « l’excellence ».
Mes filles aiment bien cuisiner et ma 2e fille a hérité de cette passion et du coup elle a fait une école hôtelière 😆
Je sais que toi, tu vas préparer des choses pour les Fêtes après la création de tes trois super beaux calendriers de l’Avent 😉
Gros bisous
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Quel beau billet sur tous ces souvenirs d’enfance si bien décrits ! Maman était une excellente cuisinière et je garde aussi le souvenirs d’odeurs, de belles présentations de plats, de jolis dressages de couverts les jours de fêtes. Je garde par ailleurs le souvenir gustatif du riz au lait de ma grand-mère. Maman qui cuisinait parfaitement n’a jamais su me régaler autant et moi je n’arrive pas à reproduire non plus cette bonne recette !
Merci pour ce beau partage ; bisous / Nicole
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Hello Miss Gleni
Tout pareil pour le riz au lait 😆
Je n’essaie même plus d’en faire 😥
Et idem pour le flan aux oeufs.
Tu dresses toujours de belles tables, moi, plus.
Je « minimalise » tout, au maximum, je ne suis plus attachée à tout ça, je me simplifie la vie et je m’efforce de « casser » toutes ces traditions…
Gros bisous
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ah làlà les cèpes ! Mon grand-père était le champion de la cueillette des champis !
Merci pour ces souvenirs qui en ont éveillé en moi ! 🙂
PS : oui pour le « vrai » clafoutis aux cerises il faut les noyaux sinon c’est sacrilège ! lol
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Hello Skyler
Bienvenue chez moi 😉
Attention aux dents pour le clafoutis !
Et après, on peut bien sûr faire une bataille de jets de noyaux 😆
Pour les cèpes, je n’ai jamais remangé d’aussi bonnes poêlées…
e-bises d’O.
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« Il y a des souvenirs que l’on porte en soi comme un parfum qui nous colle à la peau, tant les notes de cœur ont enivré l’âme d’une empreinte olfactive »
😘
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Hello PassiFleur
Qu’elle est belle cette citation. Merci 😆
En réfléchissant sur ce Tag, il me semblait que je me faisais une séance de diapos, comme dans le temps. Les images étaient super nettes. Un doux moment.
Gros bisous
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wouaaaaaaaaaaa quel festival gourmand ton billet…et re wouaaaa pour ta mémoire
c’est tellement émouvant et passionnant de te lire nous raconter tout ça…
moi tu le sais ma mémoire c’est un cruel sujet….donc je passe vite mais il y a pas mal de chose dans ton inventaire que j’ai aussi dans ma vie même encore maintenant…
gros bisous
patricia
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