Etats d’esprit de juin

Encore 30 jours de passés. Et voilà que les jours ont recommencé à diminuer. Tout d’même, j’en profite bien le matin, pas besoin de lumière pour savourer mon petit-déjeuner !

Fatigue : Ca va mieux, tout doucement. Faut dire que moins j’en fais, mieux je me porte et comme j’ai pas fait grand chose, je me porte mieux, forcément 😆

Humeur : Bien meilleure qu’en mai. Le Premier Ministre y est pour quelque chose beaucoup. Plus de masque dans la rue, 4e étape du déconfinement aujourd’hui, ça permet de revoir la vie en rose.

Estomac : Au top de sa forme. Une valeur sûre ! Et avec les restos qui ont repris vie, c’est l’pied !

Condition physique : Bof ! Je suis devenue une vraie « tamalou » 😥 J’ai toujours mal quelque part, et la nuit c’est pire.

Esprit : Serein. A force de croiser le fer avec ma banque, presque tout est rentré dans l’ordre ! Il a fallu en dire des paroles, en écrire des mels et montrer les dents. Enfin, les 444,10 euros qu’ils avaient indûment piqués sur mon compte le 21 avril m’ont été crédités le 29 juin !

Boulot Activités : Quelques randos quand le soleil voulait bien se montrer, le pont de l’Ascension au pays des moustiques -c’était super quand même-, un tout petit peu de lecture et beaucoup de farniente et de siestes à cause de mes nuits et d’une mini canicule.

Culture : Mon concert Expresso « Schumann » du 4 juin à l’Auditorium a été confirmé. Juste sympa mais retourner à l’Auditorium, même masquée, c’est que du plaisir.
Pas de chance, pour une fois que j’avais acheté deux abonnements en septembre dernier, tout avait été annulé. La saison prochaine, je prendrai mes billets au fur et à mesure.
Et puis, le 19 mai au matin, j’avais acheté un billet pour l’Expo Antoine de Saint-Exupéry. Je l’avais manquée en décembre et j’aurais vraiment été trop déçue de ne pas pouvoir la voir. Rendez-vous pris le 28 mai à la Sucrière.

Avis perso : Il était grand temps que la vie presque normale reprenne. Lyon, toute morte, c’est déprimant.

Message perso : Je mets tous mes espoirs dans juillet et août 😆

Loulou Animal de compagnie : Natty a survécu à sa solitude du pont de l’Ascension, ravitaillée en croquettes 3 fois par jour par mon gentil gardien. Depuis, dès qu’elle le peut, elle roupille sur mes genoux. Elle est en grande forme, comme son estomac ! Par contre elle n’a pas aimé du tout, du tout, le dernier we avec ma fille cadette à la maison 🙄
Une intruse chez elle, pensez donc ! Son domaine occupé jour et nuit par deux z’humaines, chat a mal fini.

Amitiés : Tout doucement, on va pouvoir reprogrammer des rencontres avec les Copines, des picnics, toujours à l’extérieur dans un premier temps, il ne faut pas baisser la garde, hein ! On verra un peu plus tard pour les plats du jour en terrasse, pour le moment je laisse la place aux impatients. Et puis, boire un verre sous un parapluie c’est pas d’mon âge !

Sorties : Pas de ciné, ni théâtre, aucune envie de passer deux heures en vase clos, le masque sur le nez. Et désormais sans jauge, ça ne va pas m’inciter à y retourner 🙄
En même temps, le film La fine fleur avec Catherine Frot au Pays des Roses me tente énormément 😆

Divers : Une grosse peine le 20 mai. J’en ai parlé pour évacuer. Une vie brisée en quelques secondes, pourquoi ? J’ai mis du temps à réaliser. Le Destin ?… Ce qui me réconforte c’est qu’il a pu être enfin accompagné pour son dernier voyage, le 16 juin. De là-haut, il veille sur son épouse, ses fils et ses petites filles.

Envie de :  Presque rien ! Ca m’arrange, je me plais bien dans mon chez moi, et vu le temps pourri -pluie et vent- qu’il fait après un mini épisode de canicule. Regarder le Tour de France cycliste à la télé, mon chat sur les genoux, ça me plaît 😆

et pour conclure, 3 4 p’tits kifs choisis parmi tant d’autres :

– l’Expo Saint-Exupéry
– les retrouvailles avec mes deux filles & Cie
– la balade en Beaujolais et les grenouilles en terrasse en bord de Saône
et
– une grrrosse surprise à venir…

Rendez-vous fin juillet pour d’autres nouvelles

Challenge « Textes courts » chez Lydia

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Catégorie : Roman
Nom de l’auteur : Claire Keegan
Titre : Les 3 lumières (traduit de l’anglais -Irlande- par Jacqueline Odin)
Nombre de pages : 88 pages

4e de couverture :
« Dans la campagne irlandaise, une fillette est confiée pour quelque temps à un couple sans enfant. Livrée à elle-même, l’enfant pénètre jour après jour un monde étranger, où elle découvre l’innocence et la tendresse de l’été. Peu à peu, des liens se tissent, chacun apprivoise l’autre et les ombres secrètes de sa lumière. Pourtant, certains détail intriguent la fillette… »

On la nomme enfant, fillette, petite, gamine, mouflette, longues jambes, cette petite fille qui a pourtant un prénom charmant, Pétale -que l’on découvre seulement à la page 60-. C’est John Kinsella, l’homme de la famille à qui elle a été confiée en attendant que sa mère accouche, qui l’appelle affectueusement par son prénom.
Intelligente, docile, sale, pas peignée, elle a besoin qu’on lui accorde de l’attention et qu’on l’aime. Elle s’applique donc à faire plaisir. Dans la naïveté de son jeune âge, elle ne comprend pas tout mais perçoit avec clairvoyance les non dits, les secrets et les mensonges des grandes personnes. Elle se rend très vite compte qu’il faut les écouter, mais ne pas tout leur dire et surtout ne pas leur répéter ce que les autres lui disent.
Ainsi, tout au long de ce récit, elle écrit ce qu’elle pense, vit et ressent.

« Il me guide vers le sommet d’une colline pentue sur laquelle, de chaque côté, de grands joncs se courbent et tremblent. Mes pieds s’enfoncent dans le sable épais, et la montée me coupe le souffle. Puis nous voilà sur une crête sombre où la terre finit et un long rivage apparaît et l’eau qui, je le sais, est profonde et s’étend jusqu’à l’Angleterre. Loin, au large, dans l’obscurité, deux lumières vives clignotent. » page 64

« Tout, ce soir, semble étrange : marcher jusqu’à une mer qui est là depuis que le monde est monde, la voir et la sentir et la craindre dans la pénombre, écouter cet homme parler des chevaux en mer, parler de sa femme qui fait confiance aux autres pour apprendre à qui ne pas faire confiance, des paroles qui m’échappent en partie, des paroles qui ne me sont peut-être même pas destinées.
Nous atteignons finalement un endroit où les falaises et les rochers s’avancent dans l’eau. Ici on ne peut pas aller plus loin il faut donc rebrousser chemin. Peut-être que le retour donnera un sens à la promenade »
. page 66.

« – Regarde, il y a trois lumières maintenant à l’endroit où il n’y en avait que deux.
Je porte mes yeux vers le large. Les deux lumières y clignotent comme avant, mais une autre, constante, brille entre elles.
– Tu la vois ? demande-t-il ?
– Oui, dis-je. Elle est là.
Et c’est alors qu’il me prend dans ses bras et me serre comme si j’étais à lui. » pages 67-68


Délaissée dans sa propre famille, elle découvre la douceur, l’intérêt et même la tendresse que lui témoignent les Kinsella, pour compenser…

A nous d’imaginer qui ou quoi est la 3e lumière. Il suffit juste de lire entre les lignes.

Chic c’est Lundi

J’ai un peu délaissé le Lundi Soleil de Bernie -4 Jeux Photos en 3 jours, chaque semaine, ça me fait tourner la tête-

Le thème pour juin était dans la rue
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J’avais pourtant de la matière ! On en voit de drôles de choses -et des choses drôles- dans les rues. L’œil affuté lors de mes balades urbaines m’offre forcément un cliché insolite.

Alors, il m’a fallu faire un choix. Et pour ces 4 lundis de juin, voici ma sélection

Deux en un le samedi

Depuis lundi, nous sommes en été, thème du Projet de Ma’ clic

Place Bellecour, les deux statues du Rhône et de la Saône réalisées par les Frères Coustou, placées depuis 1957 de part et d’autre de la célèbre statue de Louis XIV, ont été enlevées pour être rénovées -les pauvres, elles en ont vu de toutes les couleurs- et n’y reviendront pas. Elles trouveront refuge au Musée des Beaux Arts à l’abri des outrages du temps et des gens.

Le cheval de Louis XIV partira lui aussi se refaire une beauté en début d’année prochaine mais après un petit lifting il reprendra sa place à l’automne 2022.

Une palissade a donc été installée tout autour, avec des panneaux retraçant, en dates, la vie de Lyon.

C’est ainsi que j’ai appris qu’en juin 1800 Napoléon est passé par là 😆

Pour en savoir plus clic

Pour les 24 Heures Photo de Patricia

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Mes balades urbaines sont toujours source de drôles de découvertes et d’étonnements ! Des lieux connus que les habitants s’approprient à leur guise, se transforment au fil du temps.

L’adorable petit jardin croix-roussien, rue d’Ivry, dédié à la poétesse Marceline Desbordes Valmore s’appelle désormais Jardin Guylaine Gouzou Testud (« Jardin inauguré en 2005 où allait se ressourcer Madame Gouzou-Testud et qu’elle a voulu créer avec un mûrier symbolisant le travail de la soie. Il prend son nom en mars 2012 pour rendre hommage à cette femme politique, militante des Droits de l’Homme ».)

Il est discret, zen et luxuriant. Lundi après-midi, petit détour pour le revoir. Cette bulle verte coincée entre des immeubles est tout à fait improbable. Et double petit bonheur, près de la fontaine, une collection d’énormes Robert dont personne ne veut plus… La pluie de ces jours va les transformer papier mâché…

Défi du 20 avec Dame Uranie


Dame Uranie, la Défieuse-Cheffe du mois de juin, nous a proposé
quille et quiétude
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Pour ce dimanche, tous les bonheurs, l’alerte orange continue dans le Rhône, avec Strasbourg, on détient tous les records de chaleur, les nuits blanches s’accumulent, la Fête des Pères, le devoir citoyen et deux billets 😆

Ma Dame à Moi m’a sauvée !
Inutile de chercher à comprendre, c’est une affaire entre Dame Uranie et Moi, justement 😆

Partie changer son horizon du côté de Saint-Malo, la vacancière n’avait pas manqué de m’envoyer quelques photos.

Stationné au pied du phare de Cancale, ce Citroën HY de 1954, flambant neuf, « La Quille, camion à vins » a forcément retenu son attention ! Les huîtres c’est pas son truc mais pour un p’tit verre de vin blanc, elle ne dit jamais non 😉

Dans la quiétude de ce si joli petit port, on se régale les yeux et le palais 😆

Et voilà, Dame Uranie, un petit clin d’œil d’une autre vie 😉

Le Défi du 20 juillet sera mené par Lilou Soleil
avec deux mots en « R » : regret et raclette

Deux en un le samedi

Le Projet de Ma’ de cette semaine
avion
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me conduit à deux drames d’aviation. Et depuis le 20 mai dernier, j’associe ces deux hommes tellement passionnés d’aviation qu’ils en ont perdu la vie…

J’aurais aimé rencontré Antoine de Saint-Exupéry pour qu’il me raconte de vive voix l’histoire merveilleuse de ce petit bonhomme tombé d’une autre planète.
J’ai aimé passer quelques années professionnelles aux côtés d’un homme qui savait conjuguer générosité et solidarité.

Pour les 24 Heures Photo de Patricia
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Dans le petit jardin qui longe le Musée gallo romain de Fourvière, désormais dénommé Lugdumum Musée, ce buste semble posé au milieu de nulle part ou s’est-il échappé d’une salle du Musée 😆
A n’en pas douter, il va plaire à l’Ami JuJuJoyeux 😉

Challenge « Textes courts » chez Lydia

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Catégorie : Roman
Nom de l’auteur : Annie Ernaux
Titre : Une Femme (Editions Gallimard -1988)
Nombre de pages : 95 pages

Ce livre n’est pas vraiment un roman ni une biographie. « Mon projet est de nature littéraire » (page 21). « Ceci n’est pas une biographie, peut-être quelque chose entre la littérature, la sociologie et l’histoire. » (page 94)

Trois semaines après la mort de sa mère en1986, Annie Ernaux commence à écrire sur elle. Quelques années auparavant, elle avait écrit un livre « La Place » après la mort de son père en 1967.

En haut d’une page blanche, elle pose la date, le 7 avril, et au fil des pages elle déroule, laborieusement, la vie de sa mère « née dans le quartier rural d’une petite ville de Normandie et morte dans le service de gériatrie d’un hôpital de la région parisienne« . « C’est une entreprise difficile. Pour moi, mère n’a pas d’histoire. Elle a toujours été là. Mon premier mouvement, en parlant d’elle, c’est de la fixer dans des images sans notion de temps : elle était violente, c’était une femme qui brûlait tout… » (page 19).

Annie Ernaux a passé beaucoup de temps à ordonner ses « ressentis », tant sur sa vie, ses révoltes, que celles de ses parents. Pour sa mère, elle revient sur le parcours de cette femme qui voulait sortir de sa condition, de son ordinaire, et de sa volonté pour s’élever dans la Société. « La jeunesse de ma mère, cela en partie : un effort pour échapper au destin le plus probable, la pauvreté sûrement, l’alcool peut-être A tout ce qui arrive à une ouvrière quand elle se laisse aller… » page 29

« En fait je passe beaucoup de temps à m’interroger sur l’ordre des choses à dire, le choix et l’agencement des mots, comme s’il existait un ordre idéal, seul capable de rendre une vérité concernant ma mère -mais je ne sais pas en quoi elle consiste- et rien d’autre ne compte pour moi, au moment où j’écris, que la découverte de cet ordre-là. » (page 38).

« En 1967, mon père est mort d’un infarctus en quatre jours. Je ne peux pas décrire ces moments parce que je l’ai déjà fait dans un autre livre, c’est-à-dire qu’il n’y aura jamais aucun autre récit possible, avec d’autres mots, un autre ordre des phrases. » (page 64).


« Je n’entendrai plus sa voix. C’est elle, et ses paroles, ses mains, ses gestes, sa manière de rire et de marcher, qui unissaient la femme que je suis à l’enfant que j’ai été. J’ai perdu le dernier lien avec le onde dont je suis issue. » (pages94-95) FIN.

Mon avis :
Comme je me suis retrouvée dans ce récit ! C’est, en quelque sorte, « mon » histoire. Alors que j’ai « croisé le fer » avec ma mère pendant plus de soixante ans, elle me manque maintenant qu’elle n’est plus là. Souvent je repense à ce qu’elle me disait mais surtout à tout ce nous ne nous sommes jamais dit…