Zingaro

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Aucune photo pour ce spectacle artistique. Les consignes répétées avant d’entrer étaient strictes : portables éteints, pas de bruit et applaudissements interdits pour ne pas perturber les chevaux et ne pas déconcentrer les « meneurs » de chevaux.

“Le Théâtre équestre Zingaro est une tribu mi-hommes mi-chevaux. J’aime ce mot tribu. Il indique que ses membres obéissent à des lois non écrites, celles de gens très indépendants qui ont choisi de vivre une même aventure, de travailler ensemble dans la même manufacture à rêves, et d’offrir aux autres ce qu’ils y ont conçu. J’aime voir les gens de la compagnie évoluer au fil du temps ; j’aime les voir fleurir, comme on le dit des chevaux ; non seulement par le travail mais aussi dans le quotidien par l’intensité de leur présence et de leur rapport au temps.”

Le Théâtre équestre Zingaro s’est produit pour la dernière fois à Lyon, dans le cadre des Nuits de Fourvière. Depuis le temps que j’en avais envie, j’y suis allée l’avant dernier jour de la représentation Ex Anima. clic

Bartabasimage du Net

Bartabas tirera sa révérence à la fin de cette tournée 2019.

Dès l’entrée dans l’immense chapiteau installé au Parc de Parilly, le ton était donné. Dans le noir absolu, nous avons rejoint nos places. Petit à petit, les yeux se sont habitués, guidés juste par quelques petites bougies entourant la scène invisible, en contre-bas.
L’obscurité et la chaleur étouffante mettaient les spectateurs en condition !

Fascinant, bouleversant, troublant, je ne fais que reprendre les mots du Masque et la Plume, ces trois adjectifs résumant parfaitement cette mise en scène.
Les chevaux, mi bêtes-mi hommes, sont en liberté, guidés par la musique et les sons d’une équipe d’ombres vivantes et silencieuses, mi hommes-mi bêtes. Luisants de transpiration, les chevaux connaissent par coeur leur « travail » ou leur « jeu », sachant qu’à la fin de chaque scène, ils seront récompensés.

Immobiles -ce qui est très difficile pour un cheval-, silencieux, ordonnés, obéissants, ils mènent des danses effrénées, miment des situations périlleuses et improbables. La musique ethnique de l’orchestre rythme leurs pas, leur allure, leur entrée et leur sortie, dans un bruit de sabots qui résonnent sur les planches.

Magiques, irréels, jamais les chevaux ne s’emballent même quand ils font semblant de se quereller. Fausses morsures et ruades avortées sont la grâce même, le tout effectué à allure folle et mouvements coordonnés.

Bravo et Merci, Monsieur Clément Marty. J’avais tant entend parler de vous et de vos chevaux. Quel spectacle magnifique ! Mais si je peux me permettre juste un tout petit reproche -on a dû vous le dire…- je n’ai pas du tout apprécier la dernière vision du cheval vivant et du cheval de bois…
Bravo aussi à toute l’équipe de dresseurs. La dernière scène où vous mimez vos Bêtes était criante de vérité !