Jeudi en dictée

Décidément cette année 2020 a tout bouleversé, jusqu’au Tour de France qui partira après demain de Nice. Ce qui me plaît pourtant c’est que, cette année, ce Tour de France 2020 porte bien son nom, il se déroulera exclusivement en France, avec même une étape à Lyon le weekend du 12-13 septembre !

Et comme ce sera la rentrée scolaire mardi prochain, quoi de mieux pour réviser qu’une dictée qui a pour sujet… le Tour de France, bien sûr.

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Dans le livre Dictées d’hier et d’aujourd’hui (page 161) j’ai choisi celle suggérée par Philippe Delerm, également grand amateur de vélo et de l’ambiance du Tour,. Un écrivain de ma génération que j’apprécie -et qui rejoindra le Club des septentenaires le 27 novembre prochain !-

« Le Tour de France, c’est l’été. L’été qui ne peut pas finir, la chaleur méridienne de juillet. Dans les maisons on tire les persiennes, la vie devient plus lente, la poussière danse dans les rais du soleil.
Se tenir à l’enclos quand le ciel est si bleu semble déjà discutable. Mais s’avachir devant un poste de télévision quand les forêts sont profondes, quand l’eau promet la fraîcheur, la lumière ! Pourtant on a le droit, si c’est pour regarder le Tour de France. Il s’agit là d’un rite respectable, qui échappe au farniente bestial, à la mollesse végétative.
D’ailleurs, on ne regarde pas le Tour de France. On regarde les Tours de France. Oui, dans chaque image du peloton lancé sur les routes d’Auvergne ou de Bigorre s’inscrivent en filigrane tous les pelotons du passé. Sous les maillots fluo, phosphorescents, on voit tous les anciens maillots de laine -le jaune d’Anquetil, toute juste paraphé d’une broderie Helyett ; le bleu-blanc-rouge de Roger Rivière, avec ses manches si courtes ; le violine et jaune de Raymond Poulidor, Mercier-BP-Hutchinson. A travers les roues lenticulaires, on devine les boyaux croisés sur les épaules de Lapébie ou de René Vietto. La caillasse solitaire de La Forclaz s’ébauche sur le bitume surpeuplé de l’Alpe-d’Huez.
Il y a toujours quelqu’un pour dire : – Moi, ce que j’aime dans le Tour, c’est les paysages ! »

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