Jeudi en dictée

J’ai eu envie d’ouvrir mon livre de dictées d’hier et d’aujourd’hui. Après les agapes des Fêtes, la brioche des Rois et en attendant la Chandeleur et les bugnes de Mardi Gras, je vous propose une dictée gourmande !

dictées

Car Littérature & Gourmandise vont très bien ensemble.  J’apprends ainsi que Alexandre Dumas Père était un gastronome prolifique. Il nous a laissé son Grand dictionnaire de cuisine dont l’édition originale de 1870 ne comporte pas moins de 3 000 recettes.

Picasso-Soller
Expo Picasso – Soller -Baléares- mai2017

« Les trois sortes de gourmandise
De même qu’il y a trois sortes d’appétits, il y a trois sortes de gourmandises.

Il y a la gourmandise que les théologiens ont placé au rang des sept péchés capitaux, celle que Montaigne appelle « la science de la gueule ». Elle a un superlatif, qui est la gloutonnerie. (…)

A côté de côté de cette gourmandise, qui est celle que nous pourrions nommer la gourmandise des esprits délicats : c’est celle que chante Horace et que pratique Lucullus ; c’est le besoin qu’éprouvent certains amphitryons de réunir chez eux quelques amis, jamais plus nombreux que les Muses, amis dont ils s’efforcent de satisfaire les goûts et de distraire les préoccupations. C’est, parmi les modernes, celle de Grimod de la Reynière et des Brillat-Savarin.

De même que l’autre gourmandise a un augmentatif, « gloutonnerie », celle-ci a un diminutif « friandise ».  Le gourmand exige la quantité, le friand, la qualité. (…)

La troisième gourmandise, pour laquelle je n’ai que des lamentations, est celle des malheureux atteints de boulimie, maladie qui attaqua Brutus après la mort de César, ceux-là ne sont ni des gourmands, ni des gourmets, ce sont des martyrs. Ce fut sans doute dans un accès de cette fatale maladie qu’Esaü vendit à Jacob son droit d’aînesse pour un plat de lentilles. »

Et vous, quelle « gourmandise » pratiquez-vous ?