16 avril : « Amis de la science et de la volupté, ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ». Charles Baudelaine
Deux Anniversaires à signaler dans mon billet !
Aujourd’hui, Alice, une Amie, va fêter -seule- ses 90 ans. Elle ne lit pas mon Corona-journal, alors je lui souhaiterai de vive voix un Heureux Anniversaire. Elle ressent la solitude malgré les deux passages journaliers de ses infirmières, confinée bien avant le 17 mars à cause de ses jambes qui font des siennes. Heureusement, sa tête alerte lui permet de s’évader par la pensée.
Le 2e est l’Anniversaire d’un Ami, jeune retraité et adhérent 2AUTA
Mille souhaits à toi, Didier
Je ne dévoilerai pas ton âge -on ne dit pas l’âge des Messieurs, hein 😆
Pour vous faire travailler vos méninges, j’ai copié-collé un texte de parler lyonnais. Merci à l’Ami Jacques, contributeur du jour de ce Corona-journal-J/31
POUR LES LYONNAIS ET LES NON LYONNAIS. Si vous n’êtes pas Lyonnais d’origine, on ne vous en veut pas, tout le monde y peut pas être de Lyon, mais vous arriverez bien à deviner.
Si dans la cour de récréation quand tu étais un gentil petit boson grignet, tu jouais aux gobilles, avec les autes gones,
Si Guignol et Gnafron t’ont fait rire,
Si tu sortais avec ta berthe à la main quand le laitier passait,
Si entre deux allées au coin d’une traboule une fenotte avec de beaux tétets te propose sa rosette pour accompagner ta flûte avec une molette de beurre à condition que tu lui rinces le corgnolon avec un canon à la douce chaleur d’un phare,
Si après tout ça vous décidez de vous faire péter la miaille dans une cadole à l’abri du cagnard ou d’une radée,
Si tu ne chasses pas le miron résidant dans ces lieux à coups de gadins,
Si le lendemain matin pour la remercier tu lui mets une pogne dans sa panière,
Si tu sais que les gratons viennent d’un cayon ou d’une caye,
Si tu décides de te faire un mâchon dans un bouchon, en commençant par des carottes rouges ou bien un clergeon accompagné d’une petite crique (ou encore d’un groin d’âne accompagné de gendarmes) suivi d’un tablier de sapeur ou d’une quenelle (voire d’un gratin de cardons) et en finissant par une cervelle de canut sans veson, le tout arrosé d’un pot de beaujolpif,
Si tu n’as pas peur de poquer, faire un carreau ou un brochet et si tu sais te tenir à cacaboson sans faire un patacul pour réussir un biberon, et en évitant les grattons afin d’avoir la gagne,
Si tu connais la ficelle pour grimper Fourvière et si tu sais dérambouler sur une rampe de la Croix Rousse comme faisaient les canuts,
Si chaque fois que tu es en voiture derrière un 42 qui trafique tu te dis qu’il fait malice avec ses poteaux carrés,
Si tu sais te servir d’une patte mouille pour nettoyer ou d’une filoche pour aller faire tes commissions à la Halle et ramener un Jésus, un claqueret, quelques porots ou des clinquettes,
Si tu as été réveillé le matin par le bruit du camion des âniers ou par le cri du pati,
Si les noms de Berliet, les frères Lumière, Bocuse, Bernarchon, Mérieux, Pradel, l’abbé Pierre, St Exupéry, Decitre te sont familiers,
Si tu connais ou as vécu tout ça, c’est que tu n’es plus dans les brouillards du Rhône et que tu es bien un vrai gone de Lyon.
Et comme disait la mère Cottivet : « En descendant, montez donc voir le petit comme il est grand !!!»
Mais tout l’monde peuvent pas êt’de Lyon, y’en faut ben d’un peu partout.