Corona-journal/J-17

corona

cage à oiseau

Hier, 10 935 personnes guéries. Ca nous rassure et nous encourage à confiner.

Nom de mille grattons. Qu’entends-je ? Que Donald rachète les masques des Chinois que la France avait achetés. J’ai vraiment envie de lui tordre le coup à ce fou furieux. Le cow boy sans foi ni loi les a payés 3 fois plus cher sur le tarmac de l’aéroport. J’en reviens pas… 😥 Ca va m’énerver toute la journée… Je sais, c’est ma faute, j’ai qu’à regarder Netflix ou mieux me boucher les yeux et les oreilles…

 

maîtresse

Enseigner, c’est un métier. Ce sont les Parents qui le disent… Ils sont à bout, ils craquent et ont besoin d’être rassurés par les Profs qui veillent par écrans interposés.
Quant aux enfants, c’est sûr, ils vont retrouver leurs Professeurs avec bonheur !
Allez courage, travailleuses, travailleurs, encore un jour à tenir et les vacances de Printemps vont commencer pour la zone C.

Oui-mais, des vacances confinées c’est pas l’pied… Bon, d’accord, ça ne change rien, on est déjà confinés depuis pas mal de temps. Mais, là, chers Parents, si je peux mettre mon grain de sel, ça va être pire… Vous serez toujours obligés de télé-travailler tandis que vos gosses n’auront plus de devoirs à faire… J’sais pas quoi faire… une vieille rengaine, hein ?
On vous conseille de mettre en place une stratégie d’adaptation : à vous de trouver un petit espace de liberté pour vous évader du brouhaha ambiant… Demandez à Super Nanny de vous établir un programme pour les deux semaines de congés scolaires. Courage, le Ministre de l’EN a bon espoir que tout redeviendra normal dès le 4 mai !

Dites-vous qu’il vous faut avancer par devoir et qu’avec tous ces sacrifices individuels, vous irez tous au Paradis, oui, vous irez  nous sortirons plus vite du confinement. Comme il est formellement interdit de partir en vacances, suivez le conseil avisé de Kube, portez des lunettes de soleil quand il fait gris, vous serez convaincues/us qu’il fait beau.

chat-a-lunette-2

Tandis que je fais des listes pour tenir à jour mes appels téléphoniques reçus et donnés, et le nombre des victimes et rescapés du Covid-19 pour Vonnette, notre coach Geneviève fait la liste de ses envies pour ne pas s’éparpiller à chercher quand le dé-confinement sera venu !

Le scénario de sortie de crise confinement est à l’étude. Mais attention Danger. Pour éviter la 2e vague d’épidémie, il nous faudra nous dé-confiner progressivement… jusqu’aux grandes vacances ?… Pas question pour moi de reprendre mes activités associatives sauf ultimatum… J’étais trop optimiste… Le boulot reprend en prévision de la rentrée 2020-2021. Faut pas croire que les séniors se tournent les pouces.

D’ici là, je vais m’activer pour trouver un masque

masque vin

En attendant ce dénouement heureux, quelques brèves :

En réponse aux appels des agriculteurs, le couple Ba….ny est volontaire pour aller faucher du blé.

Vivement cet été : ce sera le temps des examens pour tout l’monde. D’abord, nous passerons le BAC (barbecue-apéro-cuite), après ce sera le BTS (bronzage-transat-sieste) et pour finir, nous aurons des RICARD (repas imprévus, cuites assurées, retours difficiles).

Le confinement se passe bien. J’ai commencé à faire des lentilles farcies. C’est long à faire mais je n’ai que ça à foutre faire.

Mes 3 4 kifs du 1er avril :
J’ai reçu une jolie photo des minois de C & M, c’est bon pour le moral. Merciii ! 
J’avais glissé des poissons d’avril dans mon Corona-journal/J-16 ; faut rigoler, c’est bon pour le moral
Le soleil est toujours là, c’est bon pour le moral
J’ai acheté une bouteille de crème de cassis pour mon prochain apéro, c’est bon pour le moral !

@ demain
Prenez soin de vous
@ bientôt

 

Ce weekend du 3 au 5 avril, Quais du Polar nous donne rendez-vous pour vivre ensemble une Edition virtuelle.

Rendez-vous sur leur site
https://www.quaisdupolar.com/

Jeudi en Littérature

Philippe Delerm est un auteur de référence pour le Gone du Sud.
J’aime bien aussi cet auteur.
La semaine dernière, durant mes mini-promenades, je délaissais les allées à l’ombre pour marcher au soleil -il ne faut pas oublier de se faire quelques cures de luminothérapie, c’est essentiel pour le moral- et j’ai repensé à l’un des livres de Philippe Delerm, Le trottoir au soleil.

4e de couverture : « A soixante ans on a franchi depuis longtemps le solstice d’été. Il y aura encore de jolis soirs, des amis, des enfances, des choses à espérer. Mais c’est ainsi : on est sûr d’avoir franchi le solstice. C’est peut-être un bon moment pour essayer de garder le meilleur : une goutte de nostalgie s’infiltre au coeur de chaque sensation pour la rendre plus durable et menacée. Alors rester léger dans les instants, avec les mots. Le solstice d’été est peut-être déjà l’été indien, et le doute envahit les saisons, les couleurs. Le temps n’est pas à jouer ; il n’y a pas de temps à perdre. »

En choisissant le côté du soleil malgré toutes les ombres, Philippe Delerm distille dans ces brefs récits le temps qui passe. Il nous livre mieux que personne l’essence de ces petits riens qui composent la vie.

Le trottoir au soleil
J’ai une pensée émue pour tous les futurs mariés obligés de reporter leur cérémonie de mariage. Une vraie cata car un mariage ça se prépare pendant mois et là patatras !
Leur faut tout annuler… Et dans le pire scénario, certains mariages n’auront jamais lieu…

pages 18-19 : On n’est pas invité !

« On en croise les samedis de printemps. Quand il fait beau, on dit : « ils ont de la chance. » Mais c’est une bien plus grande chance de ne pas faire partie du mariage. Rien de pire que le bonheur obligatoire. Tout le monde est là, gourmé, empesé, en petits groupes souriants et gênés sur l’esplanade de la mairie ou le parvis de l’église.
La conversation ne prend pas, car on attend les mariés, dans une focalisation si appuyée que leur apparition muselle un peu les commentaires enthousiasmes. Après la cérémonie, il y a le soulagement de prendre les voitures. Au moins du mouvement, un bol d’air. Les hommes se précipitent dans un élan qui donne un semblant de souplesse au port amidonné de leur costume. « On vous emmène, Christiane ? » Les femmes posent une main sur leur chapeau. Dans l’habitacle refermé, on va enfin se lâcher à grands coups de klaxon. C’est loin ? Non, quelques kilomètres, il y a un jardin au bord de l’eau. Ils y sont venus jeudi prendre les photos. 
Après, il y a les petites tables rondes, et, quand on a trouvé son carton, l’inquiétude d’avoir à estimer l’intensité de la contrainte à la lecture des cartons voisins. Ca, c’est quand on est ami seulement, ou dans la famille éloignée. Il va falloir alors lancer à tout moment des c’est joli, des c’est très bon, et des ils sont très beaux, en lançant les prolégomènes d’une conversation artificielle, si éprouvante quand on se dit qu’on ne reverra sans doute jamais ces gens-là, et qu’il faut pétiller d’assentiment juste pour une fois.
Mais c’est bien pire encore quand on est au coeur de la cible. Les mariés ne savent jamais si tout le monde est satisfait, qu’est-ce qu’elle veut ta mère, elle pense qu’il faut qu’on se lève pour aller faire le tour des tables. Avant, après, il y a d’âpres luttes entre les familles à propos du Sancerre et du croustillant de foie gras. Le montage vidéo souvenir de l’école de commerce réjouit grandement le côté d’Hélène, mais le côté de Christophe est plus pincé, on ne le voit presque pas. Après la pièce montée, la sono suscite des commentaires aigres-doux, mais c’est pratique quand on n’a plus rien à se dire, dans le genre 4 x 4 et marathon j’m’éclate, ils sont gratinés ceux deux-là.
Ca se passe toujours comme ça. Il fait beau. C’est merveilleux, on n’est pas invité. »